Les rides marquaient une fatigue accumulée peu à peu depuis quatre-vingt-dix-huit ans. Elle avait perdu une fille et à son mari il y a deux ans. Toutefois, elle avait une santé en fer. Elle avait, donc, encore un petit peu d’énergie pour jouer le violoncelle et pouvoir exprimer ce qu’elle ne pouvait pas dire en mots. Elle a toujours dit que, même en étant très jeune, il y a avait des choses qu’elle ne pouvait pas dire qu’en jouant le violoncelle. Tout son sentiment – la tristesse, la joie, le bonheur- était versé sur ces notes qui avaient une harmonie parfaite. Son meilleur ami avait été, sans aucun doute, cet instrument à quatre cordes. Et l’archet le complément indispensable pour se balader par la vie en ayant la fierté d’avancer à pas sûr. Le bras droit apportait l’expression et le bras gauche était chargé de placer correctement les notes de la partition à l’oreille de ceux qui l’entendaient dans un bar, chez elle ou dans un des plus grands théâtres de Londres. La vie se terminait, mais elle pouvait avouer que sa vie n’aurait pas eu du sens sans lui…
Sans son violoncelle.
Sans son violoncelle.
http://www.youtube.com/watch?v=rIzKdmDxdD0
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